À Laure, duchesse d'A.

Puisqu’ils n’ont pas compris, dans leur étroite sphère, 
Qu’après tant de splendeur, de puissance et d’orgueil, 
Il était grand et beau que la France dût faire 
L’aumône d’une fosse à ton noble cercueil ;

Puisqu’ils n’ont pas senti que celle qui sans crainte 
Toujours loua la gloire et flétrit les bourreaux 
A le droit de dormir sur la colline sainte, 
A le droit de dormir à l’ombre des héros ;

Puisque le souvenir de nos grandes batailles 
Ne brûle pas en eux comme un sacré flambeau ; 
Puisqu’ils n’ont pas de cœur, puisqu’ils n’ont point d’entrailles, 
Puisqu’ils t’ont refusé la pierre d’un tombeau ;

C’est à nous de chanter un chant expiatoire ! 
C’est à nous de t’offrir notre deuil à genoux ! 
C’est à nous, c’est à nous de prendre ta mémoire 
Et de l’ensevelir dans un vers triste et doux !

C’est à nous cette fois de garder, de défendre 
La mort contre l’oubli, son pâle compagnon ; 
C’est à nous d’effeuiller des roses sur ta cendre, 
C’est à nous de jeter des lauriers sur ton nom !

Puisqu’un stupide affront, pauvre femme endormie, 
Monte jusqu’à ton front que César étoila, 
C’est à moi, dont ta main pressa la main amie, 
De te dire tout bas : Ne crains rien ! je suis là !

Car j’ai ma mission ; car, armé d’une lyre. 
Plein d’hymnes irrités ardents à s’épancher, 
Je garde le trésor des gloires de l’Empire ; 
Je n’ai jamais souffert qu’on osât y toucher !

Car ton cœur abondait en souvenirs fidèles ! 
Dans notre ciel sinistre et sur nos tristes jours, 
Ton noble esprit planait avec de nobles ailes, 
Comme un aigle souvent, comme un ange toujours !

Car, forte pour tes maux et bonne pour les nôtres, 
Livrée à la tempête et femme en proie au sort, 
Jamais tu n’imitas l’exemple de tant d’autres, 
Et d’une lâcheté tu ne te fis un port !

Car toi, la muse illustre, et moi, l’obscur apôtre, 
Nous avons dans ce monde eu le même mandat, 
Et c’est un nœud profond qui nous joint l’un à l’autre, 
Toi, veuve d’un héros, et moi, fils d’un soldat !

Aussi, sans me lasser dans celte Babylone, 
Des drapeaux insultés baisant chaque lambeau, 
J’ai dit pour l’Empereur : Rendez-lui sa colonne ! 
Et je dirai pour toi : Donnez-lui son tombeau !

 

Victor Hugo

Cartes de Condoléances

"Le vrai tombeau des morts, c'est le coeur des vivants" (Jean Cocteau)
Mon coeur souffre avec toi. Je suis là si tu as besoin de moi.
Je suis de tout coeur avec toi en ces moments difficiles.
Si le cœur s'éteint, le souvenir reste.
Tu n'es plus là où tu étais mais tu es partout là où je suis (Victor Hugo)
La vie a une fin comme une lumière de bougie s'éteint, mais dans le cœur les souvenirs sont à jamais
Nous partageons votre douleur. Toutes nos condoléances.
Sans les arbres dans lesquels il joue, le vent resterait invisible. (C. Singer)
Nous comprenons la mort uniquement après qu’elle ait mis les mains sur une personne que nous aimons
Nous comprenons la mort uniquement après qu'elle ait mis les mains sur une personne que nous aimons. (Anne L. de
Le souvenir, c'est la présence invisible. (V. Hugo)
Une partie de moi disparue à jamais, une partie de toi pour toujours en moi.
Il y a quelque chose de plus fort que la mort, c'est la présence des absents, dans la mémoire des

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Gérer une mort soudaine est particulièrement difficile,  non pas parce que la douleur est plus forte que lorsqu’un décès survient
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Condoléances: Messages

S'il était des mots à prononcer pour tenter de vous consoler, nous les dirions du fond du coeur pour adoucir
Perdre quelqu'un qu'on aime est une épreuve terrible, mais savoir que nous avons pu faire partie de la vie de
J'ai été fort surpris et peiné d'apprendre le décès si brutal, je suis de tout coeur avec vous. Ma famille
Je suis de tout coeur avec vous dans la douloureuse épreuve qui vous frappe. Je vous présente mes sincères condoléances

Condoléances: Citations

 Qui ne craint point la mort ne craint point les menaces. 
 La mort violente est le fondement de la civilisation, du contrat social, de n'importe quel pacte. C'est la seule certitude. 
 Les vivants ne sont pas des ombres. Ce sont peut-être des morts enveloppés de vêtements et qui brillent. 
 Tu as tes occupations et la vie se hâte ; sur ces entrefaits la mort sera là, à laquelle, bon

Condoléances: Poèmes

I. On ne songe à la Mort que dans son voisinage : Au sépulcre éloquent d'un être qui m'est cher, J'ai, pour m'en
De mes pensers confidente chérie, Toi, dont les chants faciles et flatteurs Viennent parfois suspendre les douleurs Dont les Amours ont parsemé ma
C'est la Mort qui console, hélas ! et qui fait vivre ;  C'est le but de la vie, et c'est
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,  Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.  J'irai par la